Au coeur des expériences en neuroscience
Témoignage d’une élève en classe de 11ème en stage au Campus Biotech qui décrit deux expériences d’un chercheur qu’elle a pu observer.
Victoria Zabala Gudumac
I. Première expérience
Au Campus Biotech, j’ai pu observer l’expérience qu’a réalisée un chercheur. L’expérience a été menée dans la seule MEG (ndlr : Magnétoencéphalographie, une technique de mesure des champs magnétiques induits par l’activité électrique des neurones du cerveau) de Suisse et elle a duré 30 min.
Le but de cette expérience était d’observer l’activité cérébrale au repos pour savoir dans quelles zones du cerveau vient l’information et comment les zones sont connectées entre elles.
C’était génial et intéressant, ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir une telle machine en action. En revanche, je ne sais pas ce qu’on ressent lorsqu’on est assis dedans, mais je pense que ça doit être difficile d’être immobile pendant plusieurs minutes et de ne pas s’endormir.
J’ai rencontré un technicien qui s’occupe de la MEG, donc c’est un nouveau métier que j’ai découvert.
La MEG est isolée dans une pièce avec des murs très épais. Dans la pièce, on ne peut pas avoir d’objets métalliques sur soi-même car, par exemple, si on a un portable dedans, il ne va plus fonctionner. Pour repérer le cerveau dans la MEG, on met des bobines sur le crâne. J’ai pu observer les vagues que fait l’activité cérébrale, par exemple lorsqu’il a cligné des yeux les vagues sont devenues plus grandes.
Aux volontaires qui font les expériences, on leur a fait faire des petites actions comme appuyer à gauche ou à droite sur un écran.
Ce sont notamment des étudiants et des étudiantes qui se portent volontaires. Le chercheur m’a expliqué qu’une problématique est que parfois ils ne font pas exactement ce qui est demandé, ce qui biaise les données et oblige à les supprimer. Ça fait perdre beaucoup d’informations importantes pour l’analyse des données.
Pendant l’expérience, on leur a fait écouter des mots cachés par un bruit et on regarde comment le cerveau fait face à cet obstacle. Le but est d’augmenter la fréquence jusqu’au seuil du bruit, donc jusqu’à ce qu’il n’entende plus rien.
Le chercheur m’a expliqué qu’un autre type d’expérience est lorsque l’on stimule le cerveau. Ça s’appelle la stimulation transcrânienne électrique.
II. Deuxième expérience
On a fait la même expérience avec l’IRM (ndlr: Imagerie par Résonance Magnétique) mais, comme la technique est différente, c’était plus long. Ça a duré une heure au repos et on a aussi stimulé le cerveau avec de la musique pour avoir une image plus claire du cerveau et de son activité.
L’IRM et la MEG sont des techniques qui se complètent, avec la MEG on a l’activité cérébrale en temps réel avec les vagues, et avec l’IRM c’est plus long puisqu’on regarde le flux sanguin qui représente l’activité cérébrale et qui bouge très lentement. Cependant avec l’IRM on a un appui visuel, ce qui est plus beau, intéressant et incroyable puisqu’on peut voir l’image du cerveau.
J’ai rencontré une technicienne de l’image qui s’occupe de l’IRM, donc un nouveau métier que j’ai découvert.
On peut voir aussi que lorsqu’on fait des actions, c’est une partie du cerveau qui s’active. On peut voir les différentes zones du cerveau.
J’ai trouvé cette expérience intéressante, car elle m’a permis de découvrir plusieurs métiers et projets liés à un même domaine.